Nicolas Sarkozy demande un financement plus simple des centrales nucléaires

«Nous avons besoin de l’énergie nucléaire pour respecter nos objectifs globaux en termes de lutte contre le réchauffement climatique», a déclaré Nicolas Sarkozy en ouverture de la Conférence internationale sur l’accès au nucléaire civil que l’Agence de l’OCDE pour l’énergie nucléaire (AEN) a organisée les 8 et 9 mars à Paris à l’initiative de la France. Aussi bien l’énergie nucléaire que les énergies renouvelables sont nécessaires pour endiguer le réchauffement climatique, estime le président français. La contradiction «quasi théologique» entre énergie nucléaire et ressources renouvelables est dépassée.

Nicolas Sarkozy a invité les pays en développement à miser sur l’utilisation de l’énergie nucléaire et demande aux institutions financières internationales de leur fournir ici une aide. Si tel n’est pas le cas, ces pays seront condamnés à une énergie plus chère et plus polluante. Le président français ne comprend pas et n’accepte pas que des institutions financières telles que la Banque mondiale ou la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) ne financent pas des projets nucléaires civils, a-t-il souligné devant une quarantaine de ministres et 900 représentants de plus de 60 pays.

Création d’un Institut international de l’énergie nucléaire

Nicolas Sarkozy s’est exprimé également sur la nécessité de doter l’industrie nucléaire de ressources en personnel suffisantes. Il a décidé de renforcer les efforts de la France dans ce sens et de créer un Institut international de l’énergie nucléaire, qui abritera une Ecole internationale du nucléaire. Cet institut offrira une formation de très haute qualité sur les sites nucléaires de Saclay, près de Paris, et de Cadarache, dans le sud de la France.

Parallèlement aux questions de financement et de garantie de la relève, Nicolas Sarkozy a abordé aussi cinq autres points qui, compte tenu de l’expérience de la France, lui paraissent essentiels pour une renaissance réussie du nucléaire: transparence de toutes les décisions avec association étroite des populations aux projets, transformation de la sûreté en priorité collective, politique de non-prolifération sur une base de partenariat, garantie de l’approvisionnement en combustible pour tous les pays, et gestion des déchets orientée vers l’avenir par une valorisation maximale des ressources.