Nouvelle étude du NRC: réchauffement global "indéniablement réel"

A la demande de la National Oceanic and Atmospheric Administration et de l'Aluminium Corporation of America, l'organisme américain renommé NRC/NA (National Research Council of the National Academies) a réalisé une étude sous la direction de John M. Wallace de l'Université de Washington à Seattle, étude qui porte sur le réchauffement de la terre provoqué par l'homme.

11 janv. 2000

Les scientifiques se sont particulièrement intéressés à la question de savoir pourquoi le réchauffement mesuré dans la troposphère inférieure à moyenne a été plus faible que prévu ces 20 dernières années. Cet écart alimente l'argument souvent avancé selon lequel il ne serait pas prouvé que l'homme réchauffe effectivement l'atmosphère par les rejets de gaz à effet de serre et en particulier de dioxyde de carbone dû à la combustion de charbon, de pétrole et de gaz. L'étude constate tout d'abord qu'au cours de ces 20 dernières années, la température moyenne à la surface de la terre a augmenté beaucoup plus rapidement que ces 100 dernières années, période au cours de laquelle la température a augmenté en moyenne de 0,4 à 0,8°C. Par contre, des mesures effectuées dans la troposphère n'ont guère constaté d'élévation de la température, depuis 1979, jusqu'à une altitude d'environ 8000 m.
Les auteurs du rapport NRC/NA démontrent maintenant qu'en analysant les choses de manière plus exacte, cette constatation ne contredit finalement pas les prévisions des modèles climatiques et que le réchauffement de la terre est "indéniablement réel". Ils pensent que les aérosols et la poussière fine qui pénètrent dans la troposphère lors d'éruptions volcaniques telles que celle du Pinatubo en 1999, ou suite à la combustion de charbon, ralentissent l'élévation de la température dans ces couches d'air. Le recul de l'ozone dans la stratosphère constitue à leur avis un autre de ces mécanismes. Si ces facteurs étaient pris en considération dans les modèles, la contradiction apparente disparaîtrait. Le NRC/NA recommande d'intensifier et d'affiner la surveillance de l'atmosphère. Il s'agit désormais de recueillir et de rendre accessibles des données globales non seulement sur les températures et les vents, mais aussi sur l'évolution de l'ozone, de la teneur en vapeur d'eau, de la couverture de nuages et de la répartition des aérosols. Les résultats des mesures permettraient d'affiner les simulations sur modèles et de mieux évaluer l'influence de l'homme.

Source

P.B./C.P. d'après un communiqué de presse du NRC/NA du 12 janvier 2000

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