Participation suisse à la source à neutrons européenne

Comme l'annonce l'Institut Paul-Scherrer (PSI) dans un communiqué de presse, la Suisse adhère en signant cette déclaration à la décision internationale de construire l'ESS à Lund, dans le sud de la Suède. Notre pays s'engage en un premier temps à collaborer au développement du concept définitif pour la mise en place de l'installation. La décision concernant la construction de l'ESS tombera peu après l'achèvement de ce concept, au printemps 2013. C'est le PSI qui est chargé des contributions de la Suisse au développement du concept.

Le PSI précise que l'ESS permettra avant tout aux chercheurs suisses de procéder à des expériences impossibles à réaliser au PSI et de compléter ainsi les essais faits avec la source de spallation SINQ. L'ESS devrait produire ses premiers neutrons en 2019 et être entièrement opérationnelle en 2025. En tout, 17 pays européens participent au projet. Les coûts totaux sont estimés à 1,5 milliard d'euros.

Les sources de neutrons européenne et suisse se complètent

Le PSI explique que même si le principe est le même, un aspect fondamental distinguera l'ESS de la source SINQ: «SINQ produit un flux neutronique continu, tandis que l'ESS produira des paquets de neutrons, créant ainsi des impulsions extrêmement intenses. » Il ne s'agit pas ici d'un détail technique uniquement, cela signifie aussi que des expériences distinctes pourront être réalisées avec les deux sources. Les investigations faites à l'aide des deux installations pourront aussi fournir des informations sur des aspects différents d'un même matériau. Le PSI est donc convaincu que cette complémentarité sera profitable aux chercheurs suisses qui auront accès à l'ESS pour leurs expérimentations.