Pas de scénario d’abandon du nucléaire pour Berne

Le Grand Conseil bernois n’a pas l’intention de faire élaborer un scénario pour le canton sur l’abandon de l’énergie nucléaire après 2012, date à laquelle expirera l’autorisation d’exploitation actuelle de la centrale nucléaire de Mühleberg. Il a rejeté le 5 septembre 2001 une intervention allant dans ce sens de Michael Kaufmann (PS/Berne).

4 sept. 2001

M. Kaufmann demandait dans cette motion l'élaboration d'un scénario d'abandon jusqu'en 2004. Pour remplacer l'électricité d'origine nucléaire, il a exprimé l'avis qu'il faudrait prévoir des mesures de décentralisation de la production d'énergie, d'efficacité de l'utilisation d'énergie, de recours aux énergies renouvelables et d'extension coordonnée de la force hydraulique.
Dans sa prise de position sur la motion, le Conseil d'Etat a indiqué le 15 août 2001 qu'un abandon du nucléaire ne saurait par principe se préparer au niveau cantonal. Comme il l'a précisé, un arrêt de Mühleberg discriminerait les FMB dans la mesure où il n'entraînerait pas d'abandon du nucléaire, même pas au niveau cantonal, puisque tous les autres électriciens du canton pourraient continuer d'acheter de l'énergie nucléaire. Le Grand Conseil partage le point de vue de M. Kaufmann selon lequel en perspective de 2012, il faut étudier en temps utile des scénarios sur la sécurité de l'approvisionnement. Mais il estime que ces travaux doivent se faire au niveau national et être coordonnés par la Confédération. Il a précisé qu'il était prêt dans ce sens à accepter l'intervention sous la forme atténuée du postulat. M. Kaufmann s'est déclaré d'accord avec cette proposition.
Mais même cette forme moins contraignante n'a eu aucune chance au Parlement. Les scénarios d'abandon du nucléaire relèvent de la Confédération et on ne demande pas aux Bernois de jouer un rôle de précurseurs à ce sujet, a déclaré le radical Marco Schildknecht. C'est dans le même sens que s'est exprimé le porte-parole de l'UDC, M. Heinrich Burkhalter, qui a renvoyé aux initiatives sur le moratoire et d'abandon du nucléaire en suspens au niveau fédéral. L'Alliance verte et sociale, les Verts-Libre liste, le PPEv et le PS ont considéré que l'élaboration de scénarios en cas d'abandon était impérative. La majorité du Parlement n'a cependant rien voulu savoir: le Grand Conseil a rejeté le postulat par 89 voix des partis bourgeois contre 65 voix des partis socialiste et écologiste.

Source

D.S./C.P. d’après le compte rendu du 5 septembre 2001 de la session de septembre du Grand Conseil

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