Pays de Galles: des projets de laboratoire de médecine nucléaire

Les radioisotopes médicaux sont fabriqués dans un petit nombre de réacteurs de recherche qui se trouvent proches de leur fin de vie. D’après le gouvernement gallois, la Grande-Bretagne doit s’attendre à ne plus disposer de ce type de radioisotopes d’ici à 2030, ou à vivre un «cauchemar éthique» pour le rationnement. Le projet, baptisé Advanced Radioisotope Technology for Health Utility Reactor (Arthur), consistera à produire des radioisotopes dans un réacteur nucléaire propre afin d’approvisionner les services de santé publics du Pays de Galles, d’Angleterre, d'Écosse et d’Irlande du Nord.

Le projet Arthur représente une initiative stratégique pour la Grande-Bretagne et le Pays de Galles et s’étendra 60 à 70 ans. Une fois en service, Arthur fera partie des rares installations au monde à se concentrer sur la fabrication de radionucléides médicaux.

Le ministre gallois de l’Économie, Vaughan Gething, a déclaré: «Grâce au projet Arthur, le Pays de Galles non seulement deviendra un site leader pour la fabrication de radioisotopes médicaux vitaux, utilisés dans le diagnostic et le traitement du cancer, mais il permettra d’attirer des personnes hautement qualifiées, de doter le pays d’une infrastructure, de soutenir les communes environnantes et de développer des chaînes d’approvisionnement locales.

Le projet vise aussi la création d’un campus technologique dans le nord du Pays de Galles, en plus des autres campus britanniques ayant un lien avec le nucléaire tels que ceux de Harwell (Rutherford Appleton Laboratory) et de Culham (UK Atomic Energy Authority) à Oxfordshire, et de Daresbury (STFC nuclear physics laboratory) à Cheshire.

Toutefois, le gouvernement gallois estime que pour que le projet aboutisse, des moyens financiers devront être à disposition notamment par le gouvernement britannique.