Pour le patron de Sydkraft, le moment des décisions est venu

Pour le président de l'électricien privé suédois Sydkraft AB, M. Lars Frithiof, il est maintenant temps que le gouvernement de Stockholm prenne des décisions claires sur l'avenir de l'énergie nucléaire.

3 févr. 2003

A son avis, on ne saurait louvoyer plus longtemps entre loi sur l'arrêt des centrales, sanctions économiques et négociations. M. Frithiof s'est exprimé dans ce sens lors de la remise en service officielle de la tranche nucléaire d'Oskarshamn 1 (réacteur à eau bouillante, 445 MW), recouplée au réseau en janvier 2003 après d'importantes mesures de remise à niveau. L'installation est exploitée par OKG AB, une filiale de Sydkraft. Sydkraft fait partie quant à elle du groupe allemand E.ON.
M. Frithiof a commenté le projet du gouvernement de mettre maintenant en oeuvre l'abandon du nucléaire en Suède selon le modèle allemand, abandon décidé il y a plus de vingt ans mais toujours repoussé. A son avis, il est clair que la Suède aura encore besoin de ses centrales nucléaires pendant 20 à 30 ans au moins et qu'elle devra construire de nouvelles centrales pour couvrir la demande croissance en énergie électrique. Pour M. Frithiof, il s'agit de financer les investissements nécessaires et le gouvernement doit donc supprimer immédiatement la taxe spéciale "injuste et discriminatoire" perçue sur la puissance nucléaire installée, taxe qui va à rencontre de la protection de l'environnement. Comme l'a rappelé M. Frithiof, les centrales nucléaires suédoises paient 2 millions de couronnes (environ 320'000 francs suisses) par an, qu'elles produisent de l'électricité ou non. Il s'agit d'un impôt unique en son genre en Europe, impôt qui prive des moyens nécessaires pour investir dans une poursuite de l'exploitation des centrales sans pannes. Les conditions indispensables à un arrêt anticipé de ces centrales ne sont de toute évidence pas remplies en Suède, constate le président de Syd-kraft, qui estime que des raisons importantes parlent au contraire en faveur d'une prolongation à 60 ans de la durée de vie des installations. Il s'agit maintenant d'harmoniser les conditions d'exploitation avec celles qui prévalent dans les autres pays européens de manière à ce que les électriciens suédois puissent continuer de proposer à leurs clients une électricité compétitive et respectueuse de l'environnement. M. Frithiof estime également que des moyens substantiels doivent être libérés pour la recherche et développement. Selon un sondage publié en janvier, plus des deux tiers des Suédois approuveraient la poursuite de l'exploitation de Barsebäck 2, la centrale nucléaire de Sydkradft sur le sort de laquelle le gouvernement doit se prononcer d'ici mars 2003.

Source

P.B./C.P. d'après NucNet du 4 février 2003

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