Pour le président de la KTG, la politique d'abandon du nucléaire pénalise l'industrie allemande sur le marché mondial

Lors du congrès annuel "Kerntechnik 2004" à Düsseldorf, M. Ralf Güldner, président de la KTG (Kerntechnische Gesellschaft) allemande, a renouvelé l'appel lancé au gouvernement fédéral pour que l'énergie nucléaire soit intégrée dans les concepts énergétiques futurs.

24 mai 2004

"L'orientation vers un abandon du nucléaire que connaît la politique énergétique allemande se voit confrontée à toujours plus d'opposition dans le pays et à un essor de l'énergie nucléaire à l'étranger. Pour résoudre leurs tâches en matière de climat et de politique économique, des nations industrialisées modernes ont paradoxalement recours à la haute technologie allemande qui est ici discriminée sur le plan politique", a déclaré M. Güldner en faisant allusion au réacteur à eau sous pression européen qui va être construit en Finlande. Le gouvernement fédéral allemand "considère moins l'approvisionnement énergétique sous l'angle du rôle qu'il joue pour l'économie et les emplois, mais en premier lieu sous l'aspect du développement écologique. Il ignore le contexte qui prévaut au-delà des frontières et menace ainsi la compétitivité à long terme de l'industrie allemande", a encore souligné M. Güldner.
En plus de l'Asie et des Etats-Unis, l'utilisation de l'énergie nucléaire connaît à nouveau une extension aussi en Europe. On constate que les pays industriels de pointe en Europe continuent de miser sur l'énergie nucléaire en tant que forme de production d'électricité compétitive, respectueuse de l'environnement et stable sous l'angle des prix. Comme l'a encore souligné M. Güldner, l'énergie nucléaire joue aussi un rôle porteur dans cinq des dix nouveaux membres de l'UE, ce qui lui vaudra un soutien encore plus grand dans l'avenir au niveau européen.
L'abandon projeté de l'énergie nucléaire entraîne un renchérissement de l'approvisionnement énergétique en Allemagne et prive la politique de sa marge de manoeuvre en matière de protection du climat. Les 18 centrales nucléaires en service en Allemagne économisent à elles seules à l'environnement plus de 160 millions détonnes de CO2 par an, soit dix fois plus environ que les économies de CO2 que prévoit le gouvernement pour la période de 2008 à 2012. Dans ce contexte, il est à nouveau grand temps pour l'Allemagne de lancer une discussion substantielle de politique énergétique comme elle se déroule déjà, ou est déjà appliquée dans d'autres pays européens industrialisés, a souligné le président de la KTG en se référant à la Finlande, à la France, à la Suède et à la Suisse.

Source

H.R./C.P. d'après l'allocution d'ouverture de M. Ralf Güldner au congrès Kerntechnik 2004, 25 mai 2004

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