Pour l'Evêque Montefiori, "nous devons faire maintenant jouer le nucléaire"

Après avoir occupé pendant 20 ans une position de premier plan au sein du mouvement écologiste "Friends of the Earth" (FoE, les Amis de la Terre), l'ancien évêque anglican de Birmingham, Hugh Montefiori, a démissionné du mouvement parce qu'il voit dans l'énergie nucléaire un grand potentiel en matière de lutte contre le réchauffement global:

21 oct. 2004

"Lorsque j'ai annoncé à mes collègues que je voulais écrire sur l'énergie nucléaire, ils m'ont dit que ceci n'était pas compatible avec ma fonction de membre dirigeant du mouvement. J'ai donc donné ma démission parce que je n'avais pas d'autre solution. L'avenir de notre planète est plus important que d'être membre des Amis de la Terre", écrit Hugh Montefiori dans un commentaire paru dans le journal britannique "The Indépendant".
"En tant que théologien, je crois que nous avoir le devoir de jouer pleinement notre rôle pour la protection de l'avenir de notre planète -et j'ai été moi aussi un défenseur engagé de l'environnement pendant quatre ans. A cause précisément de cet engagement, et des conséquences dramatiques du réchauffement global pour la planète, je suis maintenant parvenu à la conclusion que la solution consiste à faire davantage usage de l'énergie nucléaire", poursuit Hugh Montefiori.
Selon ses propos, la vraie raison pour laquelle le gouvernement britannique n'a pas choisi l'option du nucléaire en vue de l'extension de l'approvisionnement énergétique et du remplacement des capacités existantes ne relève pas de l'aspect financier, mais de la faible acceptation du nucléaire par le public, résultat des "visions d'horreur" publiées dans les médias et de l'opposition immuable d'organisations environnementales fortes. L'extension prévue des énergies renouvelables ne suffira en aucun cas pour atteindre la réduction nécessaire des émissions de gaz à effet de serre.
"Les avantages compensent très largement les craintes, et je ne vois pas de voie praticable qui permettrait de couvrir, sans le nucléaire, les besoins énergétiques mondiaux. Les prévisions des scientifiques internationaux sont noires, et les conséquences du réchauffement global sont catastrophiques pour notre planète. C'est la raison pour laquelle je pense que nous devons faire jouer maintenant le nucléaire. L'importance du sujet est telle qu'un débat public objectif devrait être lancé."

Source

D.S./C.P. d'après Hugh Montefiori dans "The Independent" du 22 octobre 2004

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