Pour Lord May, la Grande-Bretagne a besoin de davantage de centrales nucléaires

Lors d'un débat sur des questions environnementales qui s'est déroulé mi-septembre 2004 à la Chambre basse britannique, le Premier ministre Tony Blair et le chef de l'opposition Michael Howard sont tombés entièrement d'accord sur un point: si les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter sans frein, la planète Terre est menacée de catastrophe.

20 sept. 2004

Il a fallu toutefois que des questions soient posées pour que les deux hommes politiques abordent le sujet de la contribution que pourrait fournir l'énergie nucléaire à la solution du problème. Tony Blair a renvoyé au Livre Blanc de son gouvernement. Si ce Livre Blanc n'exclut pas cette option, le gouvernement ne peut constater toutefois aucun consensus sur l'énergie nucléaire dans l'opinion publique. Quant à M. Michael Howard, il a indiqué que seul un gouvernement pouvait décider de l'avenir de l'énergie nucléaire et que les conservateurs prendraient les décisions nécessaires lorsqu'ils seraient à nouveau au pouvoir.
Ce manque évident de courage de la part des politiciens déçoit beaucoup Lord May, président de la Royal Society et ancien conseiller scientifique en chef du gouvernement. A son avis, la menace du changement climatique exige de la Grande-Bretagne qu'elle considère la question de la construction de nouvelles centrales nucléaires. Sans énergie nucléaire, le pays ne parviendra guère à réduire les émissions de CO2, constate Lord May, en ajoutant que les politiciens doivent avoir le courage de parler de "l'enfant impopulaire que constitue l'énergie nucléaire dans la famille de l'énergie". L'idée de couvrir les besoins énergétiques par les seules énergies renouvelables relève de l'utopie, estime encore Lord May, qui considère qu'en réalité, il sera difficile pour la Grande-Bretagne d'aborder à moyen terme la question du climat sans construire de nouvelles centrales nucléaires. Si l'on veut éviter les pires scénarios climatiques, les rejets de CO2 devront être abaissés de quelque 60% d'ici le milieu du siècle.
Lord May rejoint par ces déclarations l'opinion du conseiller scientifique actuel du gouvernement britannique, Sir David King, ainsi que celle de l'environnementaliste James Lovelock et d'autres personnalités de premier plan qui se sont engagées ces derniers mois dans le public pour une reconsidération de l'énergie nucléaire par les milieux politiques.

Source

P.B./C.P. d'après NucNet du 21 septembre 2004

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