Pré-examen britannique réussi pour quatre systèmes de réacteurs

Les autorités britanniques compétentes, à savoir le HSE (Health and Safety Executive) et l’EA (Environnement Agency), ont achevé la première phase de la procédure de pré-homologation de nouveaux systèmes de réacteurs, procédure appelée Generic Design Assessment (GDA). Selon ce premier examen, aucun des quatre systèmes admis en 2007 (l’EPR d’Areva/EDF, l’ACR 1000 de l’EACL, l’ESBWR de GE-Hitachi et l’AP1000 de Westinghouse) ne présente des caractéristiques permettant de conclure à un non-respect des exigences de sûreté et de protection de l’environnement, et ils pourraient tous être construits sur un site autorisé.

3 avr. 2008

Le HSE et l'EA ont examiné les quatre systèmes de réacteurs qui ont été admis l'été dernier pour une pré-homologation, dans un premier temps sur la base du dossier de la conception présenté par les constructeurs. L'examen technique indépendant des données de ces dossiers sera effectué lors de la phase suivante, qui devrait commencer dans six mois. Les résultats du pré-examen ont tout d'abord été étudiés fin février 2008 lors d'un séminaire qui a réuni des représentants des quatre constructeurs et des onze entreprises qui désirent construire de nouvelles centrales nucléaires en Grande-Bretagne ou en prendre une participation. Le HSE a publié les résultats essentiels sur son site Internet le 18 mars 2008. On ne connaît pas encore quel est celui des quatre systèmes pré-examinés qui sera admis pour les prochaines phases de la procédure GDA.

Opinion publique: intérêt considérable, peu de réactions

Conformément à la décision du gouvernement, le public peut consulter depuis septembre 2007 sur Internet les dossiers de conception des quatre systèmes de réacteurs, se procurer un CD ou des photocopies permettant d'adresser des commentaires aux autorités par courrier postal ou par courriel. Au cours des six premiers mois de cette consultation, qui devrait durer jusqu'à la fin de la procédure GDA dans trois ans, les quelque 80'000 visites des diverses pages d'Internet et les multiples commandes de documentation ont mis en évidence l'intérêt considérable de la population. Mais 29 commentaires seulement ont été envoyés jusqu'à la mi-février 2008, dont 12 de caractère général. Les critiques portent essentiellement sur la présentation des systèmes par les quatre requérants. Les autorités évaluent régulièrement les commentaires et y répondent immédiatement.

Etroite coopération internationale des autorités

Même si chaque pays porte lui-même la responsabilité de la sûreté de ses installations nucléaires, le HSE cherche à coopérer avec les autorités des pays qui ont déjà expertisé les quatre systèmes de réacteurs. Il a donc signé des accords de coopération avec la NRC américaine, la STUK/VTT finlandaise, l'ANS/IRSN française et la CCSN canadienne.

Dans son rapport sur le pré-examen, le HSE constate qu'aucun des quatre systèmes ne dispose d'une autorisation d'exploitation, et il résume l'état d'avancement international de la pré-homologation. L'expertise de la conception est la plus poussée pour l'EPR, déjà en construction en Finlande et en France. Vient ensuite l'AP1000 aux Etats-Unis: à noter toutefois que suite à de nombreuses modifications demandées, la NRC vient seulement de commencer un nouvel examen du réacteur. On trouve enfin l'ESBWR, dont la pré-certification aux Etats-Unis est attendue d'ici 2009, puis l'ACR 1000. Des écarts de conception dus à des améliorations techniques et à des adaptations spécifiques aux divers pays font toutefois que ces résultats ne peuvent être reportés que de manière limitée sur la procédure britannique du GDA.

Surveillance indépendante de la procédure

Le HSE a chargé un «Process Review Board» indépendant du contrôle des diverses étapes de la procédure. Les quatre membres de cet organisme ont eux aussi présenté un premier rapport le 18 mars. Le document décerne de bonnes notes au HSE et à l'EA: la forme d'organisation choisie est judicieuse et a fait ses preuves, même si certains doublons sont encore à éliminer. En perspective du volume de travail à assumer dans les six mois à venir et lors des phases ultérieures de la procédure, il s'agit aussi de renforcer encore l'équipe du Joint Programm Management. Ceci s'imposerait même si seulement trois des quatre systèmes annoncés devaient finalement être examinés. Comme le public consulté, le Board critique aussi la présentation des systèmes faite par les requérants et considère qu'elle doit être améliorée.

Source

P.B./C.P. d’après un communiqué de presse du HSE du 18 mars 2008

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