Rapprochement entre l’AIEA et l’Iran

Dans le cadre d’une déclaration commune sur un cadre de coopération signée à Téhéran le 11 novembre 2013 par Yukiya Amano, directeur général de l’AIEA, et Ali Akbar Salehi, vice-président iranien, l’AIEA mènera des inspections pour résoudre «tous les problèmes présents et passés». L’Iran fournira en temps et en heure à l’AIEA des informations sur ses installations nucléaires et sur la mise en œuvre des mesures de transparence. Les différentes activités se dérouleront étape par étape. De son côté, l’AIEA respectera les besoins de l’Iran en matière de sécurité et assurera la protection des informations confidentielles.

Dans une première étape, l’AIEA et l’Iran se sont mis d’accord sur six «mesures pratiques» détaillées dans une annexe au cadre de coopération et selon lesquelles l’Iran donnera à l’AIEA les informations et accès pertinents à la mine d’uranium de Gachin, à Bandas Abbas, ainsi qu’à l’installation de production d’eau lourde. Le pays fournira en outre des informations sur l’ensemble des réacteurs de recherche en projet ainsi que sur les 16 sites retenus pour la construction de centrales nucléaires. Pour finir, l’Iran devra clarifier des questions soulevées par son annonce concernant des installations d’enrichissement supplémentaires et la technique d’enrichissement au laser. L’Iran doit mettre ces six mesures en œuvre dans les trois mois à venir. «Pour un début, c’est un grand pas en avant, mais il reste encore beaucoup à faire», a déclaré M. Amano après la signature.

Certaines questions qui ne sont pas abordées dans l’annexe au cadre de coopération, et figurent en partie dans de précédents rapports au conseil des gouverneurs, sont encore en suspens. Elles seront clarifiées dans les étapes à venir au sein du cadre de coopération. «L’AIEA est fermement décidée à résoudre toutes les questions en suspens par le dialogue et la collaboration», souligne M. Amano. De plus amples discussions se tiendront lors de la prochaine réunion technique à Vienne, le 11 décembre 2013.