Reprise de la production d’isotopes à Petten

Le réacteur à haut flux HFR du Centre commun de recherche (JRC) de l’Union européenne à Petten, aux Pays-Bas, réacteur qui couvre un tiers de la production mondiale des isotopes nécessaires en médecine, va pouvoir être remis en service, ceci bien que les travaux de réparation ne soient pas encore achevés. Le gouvernement néerlandais a donné son feu vert à l’exploitant, le Nuclear Research and Consultancy Group (NRG), pour le redémarrage immédiat du réacteur, a annoncé le ministère de l’environnement le 12 février 2009.

25 févr. 2009

«Cette décision intervient dans le contexte des très graves difficultés mondiales d'approvisionnement en isotopes médicaux», a déclaré le ministre de l'environnement. Comme il l'a précisé, les deux autres réacteurs européens qui produisent cet isotope sont arrêtés depuis le 9 février 2009 pour des travaux de maintenance. Le NRG a assuré que suffisamment d'isotopes médicaux pour des patients du monde entier seront produits dans quelques jours déjà.

L'autorisation de remise en service a été donnée à la suite des mesures de sécurité supplémentaires qui ont été prises, a ajouté le ministre. Elle ne sera valable tout d'abord que jusqu'au 1er mars 2010: en effet, si le réacteur est considéré comme sûr, les conditions de cette autorisation ne sont toutefois pas encore entièrement remplies.

AIEA également favorable à une remise en service limitée

Le 23 février 2009, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a publié des recommandations sur la remise en service limitée de l'HFR. Des experts de l'AIEA avaient procédé auparavant à un examen du réacteur à haut flux de Petten en vue d'apprécier la situation. Selon les résultats de leurs travaux, le système de sûreté devra être surveillé strictement pendant l'exploitation afin de détecter des fuites éventuelles, l'autorisation d'exploitation limitée ne devra pas être prorogée au-delà du 1er mars 2010, et en cas de fuite dans les conduites de l'eau de refroidissement, le réacteur devra être arrêté immédiatement et être réparé avant une nouvelle mise en service.

Bulles de gaz dans le circuit primaire de refroidissement

Le NRG avait annoncé en août 2008 que suite à des problèmes de corrosion, des petites bulles de gaz s'étaient échappées dans le circuit de refroidissement primaire. L'installation a donc été mise à l'arrêt pour analyse plus approfondie d'un éventuel problème de sûreté. Le NRG avait escompté alors une période d'arrêt de quatre semaines au maximum. Mais les travaux de réparation sont plus amples que prévu et n'ont pas pu être achevés. Le NRG prendra les dispositions nécessaires dans les mois prochains pour que les secteurs endommagés du circuit primaire de refroidissement puissent être remplacés d'ici 2010, a indiqué le Nuclear Safey Department.

Source

M.A./C.P. d’après des communiqués de presse du ministère néerlandais de l’environnement et du NRG du 12 février ainsi qu’un communiqué de presse de l’AIEA du 23 février 2009

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