Réunion de la Commission germano-suisse de la sécurité des installations nucléaires
La Commission germano-suisse de la sécurité des installations nucléaires DSK a tenu sa réunion annuelle du 23 au 25 octobre 2002 à Rheinfelden.
Elle était dirigée conjointement par un représentant du ministère fédéral allemand de l'environnement, de la protection de la nature et de la sûreté des réacteurs (BMU), et le directeur de la Division principale suisse de la sécurité des installations nucléaires (DSN). Les thèmes principaux de cette réunion ont consisté en un échange d'information sur la nouvelle loi atomique allemande, sur la loi sur l'énergie nucléaire suisse, actuellement en consultation parlementaire, ainsi que sur la sûreté des installations nucléaires et la radioprotection dans les deux pays. Il a également été discuté de la protection d'urgence de la population vivant dans les environs des installations nucléaires proches de la frontière, ainsi que des travaux en cours sur la gestion des déchets radioactifs. Les membres allemands de la Commission ont donné des explications sur les passages relatifs à l'énergie nucléaire du nouveau contrat gouvernemental de coalition.
La DSK a été constituée en 1982 par une convention entre la Suisse et l'Allemagne. Elle regroupe des représentants des instances fédérales suisses et allemandes, de la Bavière et du Bade-Wurtemberg, du canton d'Argovie ainsi que d'organismes spécialisés.
La DSK s'est informée en détail sur les perspectives actuelles et les travaux effectués, en Suisse et en Allemagne, en matière de stockage définitif des déchets radioactifs. A la demande du BMU, le "Groupe de travail des procédures de sélection de sites de stockage final" avait élaboré une prise de position sur le choix de l'argile à Opalinus dans le Weinland zurichois. Les résultats des forages réalisés dans cette région servent à la Nagra de base pour apporter la "preuve de l'élimination des déchets radioactifs". Etape essentielle du programme de gestion des déchets radioactifs, cette preuve doit démontrer la faisabilité de principe du stockage géologique en profondeur des déchets de haute activité et de moyenne activité à vie longue. Elle ne déterminera toutefois pas encore de site de stockage. La DSK a pris connaissance du rapport du groupe de travail, rapport qui devrait être publié prochainement. Elle renonce à une prise de position sur la procédure de sélection.
L'information mutuelle sur la sûreté d'exploitation des centrales nucléaires a mis en évidence un niveau de sûreté élevé des installations dans les deux pays. Des événements particuliers montrent que la préservation de ce niveau de sûreté exige des efforts constants de la part des autorités comme des exploitants.
La DSK encourage les travaux et mesures des autorités allemandes et suisses en vue d'une information mutuelle et de la protection de la population riveraine des installations nucléaires. Les mesures en cas d'incident vont en particulier continuer d'être harmonisées des deux côtés du Rhin.
Source
D.S./C.P. d’après un communiqué de presse de la DSN du 30 octobre 2002