Royaume-Uni: prêt à des entreprises de fabrication de produits nucléaires

Le gouvernement britannique a garanti un prêt de 80 millions de livres (130 millions de francs) à la Sheffield Forgemasters International Ltd. (SFIL) pour la construction d’une usine de fabrication de pièces forgées très lourdes pour des applications nucléaires et autres.

23 mars 2010

Selon le gouvernement, la décision de soutenir la SFIL est une «intervention stratégique». Par l’octroi de ce prêt, il s’agit de mettre en place une chaîne de livraison nucléaire qui couvrira la demande de pièces forgées pour les centrales nucléaires projetées en Grande-Bretagne et recherchera également des clients sur le marché international.

L’accord, qui doit encore passer avec succès l’examen de «due diligence», porte sur un prêt de 80 millions de livres et permettra à la SFFIL de construire une presse de 15’000 tonnes ainsi qu’un atelier de finition. Le prêt inclut des aides privées au financement.

Suite à ce prêt, l’entreprise sera la seconde dans le monde en mesure de produire, avec l’accréditation nucléaire nécessaire, les plus grandes pièces forgées qu’exige la fabrication de composants décisifs de l’industrie nucléaire civile. A l’heure actuelle, de telles pièces de forge ne peuvent être produites qu’au Japon.

Le ministre du commerce Peter Mandelson a déclaré ce qui suit lors de sa visite de la SFIL le 18 mars: «Ceci ne constitue pas une aide accordée à une seule entreprise. Nous annonçons aujourd’hui une volonté d’investir pour faire de la Grande-Bretagne un fournisseur de premier plan dans la chaîne de livraison nucléaire et pauvre en CO2.» Selon la SFIL, la demande en pièces forgées lourdes pourrait atteindre 70’000 tonnes d’ici 2020, donc plus que tripler, alors que 59’000 tonnes seulement pourront être livrées dans le monde au cours de cette période.

NIA: preuve de confiance dans l’industrie de la fabrication

La Nuclear Industry Association (NIA) s’est félicitée de la décision prise par le gouvernement de soutenir financièrement la SFIL. Ceci constitue un signe très apaisant de la volonté, au plus haut niveau, de renforcer l’industrie britannique, a constaté l’association.

Source

M.A./C.P. d’après un communiqué de presse de la SFIL du 17 mars et NucNet du 16 mars 2010

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