Scénarios pauvres en carbone pour la Grande-Bretagne

Le gouvernement britannique a mis en consultation, mi-mai 2002, des propositions et des questions sur la structure de l’avenir énergétique du pays.

20 mai 2002

Elles portent notamment sur le maintien de l'option nucléaire afin de mettre en oeuvre un approvisionnement sûr et un "développement dans le sens d'une économie pauvre en carbone et d'une efficacité énergétique élevée". Comme l'a indiqué le ministre de l'énergie Brian Wilson lors de la publication de la consultation, celle-ci durera jusqu'au 13 septembre 2002. Pour Mme Margaret Beckett, ministre de l'environnement, de l'alimentation et de l'agriculture, il s'agit de recueillir des options sur la manière dont, dans le cadre de la politique énergétique future, les trois objectifs impliqués par le développement durable, à savoir des améliorations d'ordre économique, environnemental et social, peuvent être atteints avec du gaz, de l'électricité, de l'énergie solaire, de l'énergie éolienne, du charbon ou de l'énergie nucléaire. Les prises de position recueillies figureront dans le Livre blanc qu'une équipe dirigée par M. Robert Wright, directeur pour la politique charbonnière au sein du ministère du commerce et de l'industrie, va publier d'ici à la fin de l'année. Le lancement de l'enquête fait suite à diverses prises de position pronucléaires issues de milieux gouvernementaux.
Pour l'industrie britannique, les propositions avancées ne vont toutefois pas assez loin. Selon une étude du bureau de conseil Cambridge Econometrics effectuée à la demande du Forum nucléaire britannique, les mesures proposées par le gouvernement ne suffiront pas pour atteindre de manière économique, d'ici 2010, la réduction visée de 20% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990. D'après l'étude, la réalisation de l'objectif fixé impliquerait que le gouvernement augmente jusqu'à 55 livres par tonne la taxe d'incitation projetée sur le carbone s'il ne développe pas en même temps la construction de nouvelles centrales nucléaires. Une taxe d'incitation de 33 livres par tonne serait par contre suffisante si la mise à l'arrêt de tranches nucléaires actuelles pour raison de vieillissement était au moins compensée par la construction de nouvelles centrales nucléaires.

Source

P.B./C.P. d’après NucNet des 14 et 21 mai 2002

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