Source de rayonnement Synchrotron Anka pleinement opérationnelle

La source de rayonnement Synchrotron Anka (Angströmquelle Karlsruhe) a été mise en service en 2001 au Centre de recherche de Karlsruhe.

24 nov. 2002

Les conditions d'exploitation ont été optimisées depuis; on a monté les canaux de faisceau pour des mesures analytiques et pour la fabrication de micro-éléments. L'installation est maintenant pleinement opérationnelle depuis le début de 2003.
La demande en matière de rayonnement Synchrotron est très grande dans la science et dans l'industrie. Une augmentation des besoins est perçue au Centre même de Karlsruhe dans le cadre de la microproduction, de l'analytique environnementale et de la nanotechnologie. C'est la raison pour laquelle la construction d'Anka a été lancée en septembre 1996. Le projet, d'un coût total de quelque 36 millions d'euros, a été financé par l'Etat fédéral, par le Land du Bade-Wurtemberg et par le Centre de recherche de Karlsruhe.
Dans un Synchrotron, des particules élémentaires (des électrons ou leurs antimatières, les positrons) sont accélérées à de hautes énergies sur une trajectoire circulaire. Dans l'installation Anka, les électrons atteignent une énergiefinalede2,5 giga-électronvolts (GeV). Les électrons gravitent ensuite sous vide très poussé dans un anneau d'accumulation de 110 mètres de circonférence, ceci à une vitesse atteignant presque celle de la lumière. La déviation des électrons sur la trajectoire circulaire se fait par des aimants. Lors de la déviation dans le champ magnétique, les électrons produisent ce que l'on appelle le rayonnement Synchrotron. Ce rayonnement est un rayonnement électromagnétique tel que la lumière du soleil ou les ondes radioélectri-ques, mais il présente certaines particularités: il se caractérise par un spectre continu, depuis le rayon X dur, l'ultraviolet et la lumière visible jusqu'à l'infrarouge. Le rayonnement Synchrotron permet entre autres de procéder à des examens non destructifs de la surface et de l'intérieur de composants et de matériaux. La composition, la structure, les propriétés chimiques, électroniques, magnétiques et mécaniques peuvent ainsi être regardées au sens propre du terme. On peut par exemple examiner des verres dont la structure amorphe ne peut pas être observée par des méthodes conventionnelles. Pour l'analytique non destructive, Anka dispose de canaux avec spectroscopie par absorption par rayons X et fluorescence par rayons X pour la démonstration de la présence d'éléments en traces, la topographie et la diffractométrie par rayons X pour l'étude de matériaux cristallins (y compris la cristallographie pour protéines et macromolécules), et enfin d'infrarouges pour la spectroscopie, la microscopie et l'ellipsométrie. Les milieux intéressés peuvent demander des durées de rayonnement pour des projets scientifiques précis.

Source

H.R./C.P. d'après un communiqué de presse du Centre de recherche de Karlsruhe du 25 novembre 2002

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