Suisse: suspension de la procédure des demandes d'autorisation générale

Suite à l'évolution de la situation dans les centrales nucléaires japonaises frappées par le séisme du 11 mars dernier, la conseillère fédérale Doris Leuthard, cheffe du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC), a décidé à l'issue de discussions internes le 14 mars 2011 de suspendre les trois procédures en cours concernant les demandes d'autorisation générale pour des centrales nucléaires de remplacement en Suisse «jusqu'à ce que les normes de sécurité aient été soigneusement réexaminées et, si nécessaire, adaptées».

15 mars 2011

Le 14 mars 2011, à l'issue d'une réunion avec des représentants de l'Office fédéral de l'énergie (OFEN) et de l'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN), la conseillère fédérale Doris Leuthard a décidé de suspendre les procédures en cours concernant les demandes d'autorisation générale pour les centrales nucléaires de remplacement. L'IFSN a été chargée d'anticiper le réexamen de la sûreté des centrales nucléaires existantes. Un tel réexamen est déjà en cours à la centrale de Mühleberg.

La conseillère fédérale Doris Leuthard a chargé l'IFSN d'analyser les causes exactes de l'accident survenu au Japon et d'en tirer les conclusions s'agissant de l'élaboration éventuelle de nouvelles normes plus strictes, notamment en matière de sécurité sismique et de refroidissement. Les conclusions de ces examens devront être prises en compte dans l'évaluation de la situation pour les centrales existantes ainsi que pour les nouvelles centrales prévues. Les demandes d'autorisation générale pour le remplacement des centrales nucléaires actuelles ne pourront être évaluées qu'à la lumière de ces conclusions. Pour la cheffe du DETEC, la «sécurité et le bien-être de la population ont la priorité absolue».

Le DETEC relève dans son communiqué de presse que les experts de la Confédération sont en contact permanent avec des experts au niveau international, notamment avec ceux de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), de l'OCDE et de l'UE. La conseillère fédérale Doris Leuthard est tenue en permanence au courant de l'évolution au Japon. Elle a chargé l'IFSN de fournir à la population des informations régulières.

Alpiq, Axpo et FMB comprennent la décision du DETEC

Le groupe Alpiq précise dans une prise de position qu'il comprend la volonté des autorités suisses d'évaluer dans le calme les événements survenus au Japon afin d'intégrer les constats obtenus dans les prescriptions techniques de sûreté. BKW FMB Energie SA a fait savoir qu'elle soutenait non seulement la suspension des demandes d'autorisation générale pour les centrales nucléaires de remplacement mais aussi l'examen de sûreté supplémentaire pour les installations existantes. L'entreprise a confirmé que la centrale de Mühleberg est conçue en fonction de situations extrêmes spécifiques au site et que l'installation est dotée de systèmes de sûreté très étendus. BKW FMB estime que l'analyse des événements nucléaires au Japon déterminera dans quelle mesure les dispositifs de sûreté actuels doivent être revus en fonction de ce qui s'est passé dans ce pays. Le groupe Axpo soutient lui aussi la décision prise par le DETEC à la suite de la catastrophe au Japon.

Source

M.A./P.V. d'après des communiqués de presse du DETEC, d'Alpiq, d'Axpo et de FMB du 14 mars 2011

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