TAE Technologies franchit le cap de la fusion énergétique

L’entreprise américaine TEA Technologies a annoncé début avril 2021 avoir réussi à produire un plasma stable à plus de 50 millions de degrés Celsius. Par ailleurs, des fonds supplémentaires permettront de franchir la dernière étape vers la commercialisation.

15 avr. 2021
À l’échelle d’un laboratoire national, l’installation d’essai Norman, le dispositif de fusion de cinquième génération de TAE, produit un plasma stable à plus de 50 millions degrés Celsius.
À l’échelle d’un laboratoire national, l’installation d’essai Norman, le dispositif de fusion de cinquième génération de TAE, produit un plasma stable à plus de 50 millions degrés Celsius.
Source: TEA Technologies

D’après TEA Technologies, la plateforme expérimentale baptisée Norman a quasiment doublé ses objectifs au cours du programme d’essais de 18 mois. «Elle a franchi un cap important en matière de technologie de fusion en produisant un plasma stable à plus de 50 millions de degrés Celsius dans un modèle de réacteur compact exclusif qui peut s’adapter à une centrale à fusion compétitive», a indiqué l’entreprise. Contrairement au réacteur thermonucléaire expérimental international (Iter), TAE Technologies souhaite faire fusionner non pas les deux isotopes d’hydrogène lourds deutérium et tritium, mais les protons d’hydrogène avec des isotopes de bore (p-B11).

De nouveaux moyens financiers
Avec cette nouvelle étape, TEA Technologies a également levé 280 millions de dollars supplémentaires. Si l’on ajoute à cela les sommes précédemment réunies, TAE a désormais plus de 880 millions de dollars. TAE a reçu les fonds par tranches, sur la base de la prévision et de la réalisation de certains objectifs spécifiques. Parmi les actionnaires de l’entreprise figurent le fonds d’État, des investisseurs institutionnels ainsi que des gestionnaires de patrimoine du monde entier, tels que Google, qui a également contribué aux algorithmes de calcul et d’apprentissage automatique.

Une partie du capital sera affectée au lancement du développement d’une installation de démonstration baptisée «Copernicus», qui fonctionnera bien au-delà du seuil de 100 millions de degrés Celsius pour simuler la production nette d’énergie à partir du cycle conventionnel du combustible deutérium-tritium (D-T). Grâce à Copernicus, TAE pourra octroyer des licences pour sa technologie de fusion D-T tout en élargissant son activité pour atteindre son but ultime visant à utiliser le p-B11. On peut lire dans le communiqué: «TAE vient de démontrer que l’approche unique qu’elle a adoptée peut s’adapter aux conditions nécessaires à une centrale à fusion commerciale économiquement viable d’ici la fin de la décennie.»

TAE Technologies a été fondée en 1998 dans l’objectif de «commercialiser une énergie de fusion sûre et rentable aussi rapidement que possible et en respectant au mieux l’environnement.» AE est basée à Foothill Ranch, en Californie, États-Unis, et dispose d’un bureau international à Lucerne, en Suisse.

Source

M.A./C.B. d’après un communiqué de presse de TEA du 9 avril 2021 et Heise online

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