Un accident industriel dans une centrale nucléaire japonaise fait cinq victimes

Cinq personnes ont été tuées et six autres blessées lors d'un accident qui s'est produit le 9 août 2004 à la centrale nucléaire japonaise de Mihama 3 (REP, 780 MW).

8 août 2004

Suite à la rupture d'un tuyau des condensats de 56 cm de diamètre en acier au carbone, tuyau se trouvant dans le circuit secondaire de la centrale entre le préchauffeur de l'eau alimentaire et le dégazeur, de l'eau chaude sous pression (selon des données provisoires, la température atteignait 140°C et la pression 9 bars) s'est échappée de ce tuyau et s'est transformée brusquement en vapeur, brûlant plusieurs employés. Au moment de l'accident, plus de 200 personnes étaient occupées à des travaux préparatoires en vue de la révision annuelle, dont le démarrage était projeté pour le 14 août.
Etant donné que dans les réacteurs à eau sous pression, le circuit secondaire n'entre pas en contact avec les assemblages combustibles, aucune radioactivité ne s'est dégagée lors de cet accident. De premières investigations ont montré que l'épaisseur de la paroi du tuyau, initialement de 10 mm, s'était réduite à 1,5 mm environ. Le tuyau était fissuré en longueur et sur la circonférence. Selon des indications provisoires, ce tuyau n'avait jamais été examiné depuis la première mise en exploitation, et aurait dû être inspecté lors de la prochaine révision annuelle. L'exploitant, la Kansai Electric, a entre temps ordonné des contrôles dans ses autres tranches nucléaires. Ces centrales seront arrêtées pendant deux semaines à cette fin de manière échelonnée.
Le risque de dégâts d'érosion/corrosion similaires dans des centrales nucléaires ou des centrales à combustible fossile étant connu (par exemple Surry, Bulletin no 2/1987, ou Loviisa, Bulletin no 11 /1990), des points critiques des tuyauteries dans la partie secondaire non radioactive sont régulièrement inspectés dans les centrales nucléaires suisses. On a recours essentiellement ici à des mesures par ultrasons. Mais on a déjà utilisé un procédé de contrôle par rayons X, procédé qui permet de renoncer à enlever l'isolation. Dès que l'on saura exactement ce qu'il s'est passé à Mihama, on verra si ces inspections doivent éventuellement être adaptées.

Source

M.E./C.P.

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