Vallée inférieure de l'Aar: Beznau 3 représente un facteur économique important

L'entreprise de recherche et de conseil Ecoplan a étudié deux scénarios selon le magazine Flash d'Axpo: la réalisation de la tranche Beznau 3 ou le renoncement au projet. Ecoplan a ainsi effectué des analyses et a interrogé des représentants des communes ainsi que des associations économiques régionales de la vallée inférieure de l'Aar. Cette région englobe les sept communes de Full-Reuenthal, Leuggern, Klingnau, Döttingen, Böttstein, Villigen et Würenlingen. 190'000 personnes y résident sur une aire de près de 60 km². Les recettes fiscales annuelles de la région atteignent 53 millions de francs. Sur ce montant, la centrale nucléaire de Beznau contribue pour 2 millions de francs, soit 4%.

Renoncer à Beznau 3 entraînera un recul sensible de l'activité économique

Le scénario prévoyant de renoncer à la réalisation de Beznau 3 aura pour conséquence un démantèlement par étapes des installations avec une suppression progressive de plus de 500 emplois. La démolition assurerait seulement un tiers des emplois actuels, et ceci sur une période prévisible. Aujourd'hui, 8,2% des titulaires d'un emploi à temps plein dans la région travaillent sur l'île de la centrale nucléaire. Le recul des rentrées fiscales est estimé par Ecoplan à 1,3 à 2 millions de francs environ. Le scénario «pas de remplacement» aura pour conséquence un recul sensible de l'activité économique globale de la vallée inférieure de l'Aar. Le remplacement d'un tel nombre d'emplois perdus est considéré comme illusoire par les auteurs de l'étude.

La centrale de remplacement assure 3000 emplois à plein temps

Le scénario du remplacement prévoit également le démantèlement des tranches Beznau 1 et Beznau 2. Mais les travaux de construction de la nouvelle tranche Beznau 3 seraient engagés avant même la cessation d'exploitation des deux tranches existantes. Au cours de la phase de réalisation, Ecoplan compte sur une évolution importante du volume de l'emploi et des recettes économiques, car 2500 à 3000 personnes travailleront au projet. L'étude estime à 3000 le nombre d'emplois à temps plein ainsi créés. Ceci correspond à plus de 30% des emplois à temps plein de la vallée inférieure de l'Aar. Dans les conditions normales d'exploitation, les effectifs pourraient légèrement diminuer par rapport à la situation actuelle. L'étude prévoit un recul de 138 postes, passant de 591 à 453 emplois à temps plein, si l'on y intègre tous les emplois indirects.

Les représentants des communes et des associations s'attendent également dans le scénario du remplacement à une augmentation du prix des loyers, notamment pour les petits logements, et à une augmentation sensible du trafic routier. Mais globalement, ils considèrent la période de la réalisation des travaux avec sérénité, selon l'étude d'Ecoplan.