Le Conseil municipal zurichois favorable à une sortie du nucléaire

En été 2011, les groupes PS, Verts et Vert'libéraux avaient déposé une motion (GR no 2011/292) demandant de compléter le règlement communal par la disposition transitoire suivante: «La participation de la commune dans des centrales nucléaires et l'achat de courant d'origine nucléaire sont autorisés jusqu'en 2034 au plus tard.» Cette motion a été rejetée par le Conseil de ville le 11 janvier 2012. Celui-ci a proposé une transformation de la motion en postulat au motif qu'un abandon, par la ville de Zurich, avant l'échéance des autorisations d'exploitation n'aurait aucun effet sur la poursuite de l'exploitation des centrales nucléaires existantes, que les participations actuelles permettaient aux Services industriels de rester indépendants des bourses énergétiques et permettraient en même temps d'importants investissements dans les énergies renouvelables. Le Conseil de ville a ajouté que la décision relative à une vente en 2034 ne devrait pas être prise maintenant. La majorité du Conseil municipal n'étant pas de cet avis, celui-ci a adopté la motion le 21 mars 2012 par 66 voix contre 46 et 4 abstentions. C'est donc en vain que l'aile bourgeoise du Conseil de ville s'est opposée à une course en solitaire de Zurich en argumentant que les centrales nucléaires continueraient de toute façon à être exploitées et qu'il valait donc mieux coordonner l'abandon du nucléaire avec la Confédération. La décision finale appartient désormais à la population de la ville de Zurich.

Le 30 novembre 2008, les votants de la ville s'étaient déjà prononcés en faveur d'un abandon du nucléaire à moyen terme. Ils avaient par ailleurs accepté de consacrer le principe de la durabilité et de la société à 2000 watts dans le règlement communal.