Allemagne: l'abandon du nucléaire entrave la protection du climat

A l'occasion de la signature de la convention allemande sur la protection du climat qui a été conclue entre l'économie et le gouvernement, M. Günter Marquis, président de l'Union des sociétés allemandes d'électricité VDEW, a souligné le rôle clé de l'énergie nucléaire pour la diminution des émissions de CO2: dès les entretiens préliminaires avec le gouvernement fédéral, la VDEW a attiré l'attention sur le fait que l'abandon du nucléaire supprimait la base décisive nécessaire à une nouvelle réduction des émissions dans le domaine de l'électricité, ce qui est contraire aux objectifs ambitieux de l'Allemagne en matière de politique climatique.

8 nov. 2000

L'industrie électrique se trouve privée d'un instrument central pour réaliser ses promesses antérieures, a constaté M. Marquis.
L'énergie nucléaire permet d'éviter chaque année en Allemagne quelque 170 millions de tonnes de rejets de CO2, ce qui correspond au total des émissions dans le secteur allemand des transports, soit environ 20% des émissions de CO2 de tout le pays. L'adjonction de centrales utilisant des énergies renouvelables, des économies d'énergie renforcées et un couplage chaleur-force efficace ne parviendront pas à remplacer la production d'électricité nucléaire. En cas d'abandon du nucléaire, les émissions de CO2 recommenceraient obligatoirement à augmenter du fait de la production accrue dans des centrales à combustible fossile.
En 1995, après des négociations avec le gouvernement, l'économie allemande avait publié une déclaration sur la protection du climat et s'était fixé comme objectif de réduire d'ici 2005 les émissions de CO2 de 20% par rapport à 1990. Le 20 novembre 2000, après de nouveaux entretiens, l'ancienne déclaration unilatérale a été remplacée par la convention avec le gouvernement. Cette convention contient les points suivants: l'économie s'engage à réduire le CO2 de 28% d'ici à 2005, et à diminuer de 35% d'ici 2012 tous les gaz à effets de serre cités dans le protocole de Kyoto, ceci par rapport au niveau de 1990. Le gouvernement renonce pour sa part à des interventions réglementaires et à des audits énergétiques obligatoires. Il s'engagera par ailleurs au niveau de l'Union européenne en faveur de l'économie allemande en cas de préjudice concurrentiel qui résulterait de cette convention.

Source

M.E./C.P. d'après un communiqué de la VDEW du 9 novembre 2000

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