Australie: Première ministre favorable aux exportations d'uranium vers l'Inde

Julia Gillard, Première ministre de l'Australie, a invité son parti gouvernemental (Australian Labor Party, ALP) à autoriser les exportations d'uranium à destination de l'Inde. La levée de l'interdiction d'exporter serait «positive pour l'économie et les emplois en Australie». Une décision à ce sujet sera prise lors de la Journée du parti en décembre 2011.

18 nov. 2011
«Je pense qu'il est temps pour l'ALP de revoir ses positions. La vente d'uranium à l'Inde représentera un plus pour l'économie et le marché du travail australiens.» C'est là la déclaration faite lors d'une conférence de presse par Julia Gillard, Première ministre de l'Australie.
«Je pense qu'il est temps pour l'ALP de revoir ses positions. La vente d'uranium à l'Inde représentera un plus pour l'économie et le marché du travail australiens.» C'est là la déclaration faite lors d'une conférence de presse par Julia Gillard, Première ministre de l'Australie.
Source: ALP

Lors d'une conférence de presse donnée le 15 novembre 2011 à Canberra, Gillard a déclaré qu'il était temps que l'ALP révise sa position relative aux ventes d'uranium à l'Inde. Elle a rappelé que l'Australie occupait la troisième place parmi les plus gros fournisseurs mondiaux d'uranium. Ce secteur contribuerait à raison de plus de 750 millions de dollars australiens (CHF 700 mio.) à l'économie du pays et assurerait plus de 4200 emplois. On escompte que la part du nucléaire dans la production d'électricité en Inde passera de 3% actuellement à 40% d'ici à 2050. Gillard a précisé que l'accès à ce marché en pleine expansion «constituerait un plus pour le marché du travail australien».

La stratégie actuelle de l'ALP interdit les exportations d'uranium à destination de l'Inde au motif que le pays n'a pas signé le traité de non-prolifération. Or l'Australie ne peut livrer de l'uranium qu'aux Etats ayant adhéré au traité et à son protocole additionnel.

Selon Gillard, cette politique se justifiait aussi longtemps que la communauté internationale essayait d'amener l'Inde à signer le traité de non-prolifération. Mais en réalité, cet embargo international a été levé par l'entrée en vigueur de l'accord nucléaire conclu en 2008 entre l'Inde et les USA; au bout de plus de 30 ans, ce document autorise en effet l'industrie américaine à reprendre ses ventes de technologie nucléaire civile à l'Inde. L'ALP devrait donc reconnaître la nouvelle donne et ne pas persister dans l'immobilisme.

Source

M.A./P.V. d'après les services de la Première ministre australienne, conférence de presse du 15 novembre 2011

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