Centrales nucléaires allemandes: aucune augmentation du risque de malformations chez les nouveau-nés

Les enfants nés dans l'environnement immédiat des sites de centrales nucléaires de Biblis et de Philippsburg ne présentent pas de risques plus importants de naître avec des malformations que les enfants nés dans d'autres régions d'Allemagne. C'est ce qui ressort d'une étude publiée le 21 juillet 2010 par le registre des naissances de l'Université de Mayence et effectuée à la demande de l'Office fédéral de la protection radiologique (BfS).

23 juil. 2010

Le BfS avait déjà fait analyser en décembre 2007, dans une «étude épidémiologique sur les cancers infantiles dans l'environnement de centrales nucléaires» (étude dite KiKK), la fréquence d'apparition de tumeurs chez des enfants de moins de cinq ans dans un rayon de 5 km autour des centrales nucléaires allemandes. Il avait été conclu alors qu'il existait un risque accru de déclaration de cas de cancer, essentiellement leucémie, chez les enfants vivant à proximité immédiate de réacteurs nucléaires. Mais la cause de ce risque n'a toutefois toujours pas été éclaircie. Car le niveau de connaissances scientifiques actuelles ne peut expliquer l'augmentation constatée de ces cas de maladie par le rayonnement émis par une centrale nucléaire.

En parallèle, l'étude publiée aujourd'hui s'est penchée sur la question d'un risque probable accru de malformations à la naissance dans l'environnement de centrales nucléaires. Pour ce faire, les naissances et avortements ont été enregistrés entre novembre 2006 et février 2008 dans un rayon de 10 km autour des centrales nucléaires de Biblis et de Philippsburg ainsi que dans une région de référence dépourvue de centrales nucléaires (Kaiserslautern et ses environs). L'étude concerne 5273 nouveau-nés et fœtus, dont 5218 naissances viables, 30 enfants mort-nés et 25 avortements provoqués. Des pédiatres spécialement formés ont ausculté les enfants vivants. Un groupe d'experts internationaux a procédé à la classification de toutes les malformations.

Il n'a été constaté aucune différence dans la fréquence des enfants nés avec une malformation entre l'environnement des deux sites nucléaires et la région de comparaison. De plus, il n'a pas non plus été noté de tendance à une différenciation dans l'environnement des centrales nucléaires, sous forme d'une augmentation du risque avec le rapprochement du domicile des installations nucléaires. L'étude présente constitue selon le BfS l'une des analyses les plus étendues au monde sur le thème de malformations de nouveau-nés à proximité de centrales nucléaires.

Source

D.S./P.C. d'après un communiqué de presse du BfS du 21 juillet 2010 et le rapport «Etude épidémiologique sur les malformations de nouveau-nés dans l'environnement de centrales nucléaires allemandes»

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