Espagne: confirmation de l'arrêt anticipé de Santa Maria de Garona

Santa Maria de Garona (BWR, 446 MW), la plus ancienne des centrales nucléaires espagnoles encore en exploitation, est entrée en service industriel en 1971. Et même si le Consejo de Seguridad Nuclear (CSN) avait, en sa qualité d'autorité de surveillance, recommandé au gouvernement de prolonger ladite autorisation jusqu'en 2019, le ministère en a ramené la date à 2013. La Nuclenor SA, société exploitante de Santa Maria de Garona, avait opposé un recours contre cette décision. En effet, l'Espagne ne connaît pas de restrictions légales en matière de durées d'exploitation.

Nouvelles démarches juridiques annoncées

La Nuclenor a annoncé sur son site Web qu'elle attendrait l'évaluation, par ses juristes, du jugement du tribunal pour décider de «mesures et de démarches juridiques appropriées». L'entreprise précise que Santa Maria de Garona satisfait à l'ensemble des critères techniques et légaux lui permettant de poursuivre son exploitation de manière sûre. La décision du tribunal ne remet du reste pas la sûreté de l'installation en question: il s'agirait selon Nuclenor d'une décision purement politique.

Le Foro de la Industria Nuclear Espanola a lui aussi critiqué le jugement, car il n'y aurait selon lui aucun motif technique justifiant une fermeture anticipée de Santa Maria de Garona. Plus de 90 tranches nucléaires du même type sont en service dans le monde.