Initiatives "Sortir du nucléaire" et "Moratoire-plus": signatures déposées

Les initiatives antinucléaires "Sortir du nucléaire - Pour un tournant dans le domaine de l'énergie et pour la désaffectation progressive des centrales nucléaires" et "Moratoire-plus - Pour la prolongation du moratoire dans la construction de centrales nucléaires et la limitation du risque nucléaire" ont été déposées auprès de la Chancellerie fédérale le 28 septembre 1999, dans le délai imparti et munies respectivement de 120'211 et de 120'735 signatures, les textes de ces initiatives ayant été publiés fin mars 1998 (Bulletin no 7-8/1998).

27 sept. 1999

"Sortir du nucléaire" demande la mise hors service de Beznau 1, de Beznau 2 et de Mühleberg au plus tard deux ans après l'adoption de l'initiative, Gösgen et Leibstadt devant être arrêtées au plus tard trente ans après leur mise en service, ainsi que l'abandon immédiat du retraitement. Contrairement au moratoire actuel sur la période de 1990 à 2000, l'initiative "Moratoire-plus" touche aussi les centrales nucléaires déjà existantes: leur durée d'exploitation ainsi que toute augmentation de leur puissance thermique devraient être soumises à des contraintes politiques supplémentaires décisives. De plus, le moratoire actuel, c'est-à-dire la suspension de toute autorisation de nouvelles installations nucléaires, serait prolongé de dix ans supplémentaires.
L'ASPEA a publié le communiqué de presse suivant le jour du dépôt des deux initiatives: "Si l'on entend planifier l'avenir de manière réaliste et assurer un approvisionnement en électricité respectueux de l'environnement, les initiatives 'Moratoire-plus' et 'Sortir du nucléaire' font assez mauvais effet dans le paysage. C'est précisément la Suisse - le premier pays européen à avoir signé le Protocole de Kyoto et à s'être engagé à réduire de manière importante les émissions de gaz à effet de serre dans les années à venir -qui, comme le veulent les auteurs des initiatives, devrait abandonner l'énergie nucléaire, énergie qui ne produit pratiquement aucun gaz à effet de serre. Pour l'ASPEA, les initiatives font aussi mauvais effet dans le paysage parce que selon la tendance internationale, surtout aux Etats-Unis et au Japon, l'utilisation des centrales nucléaires existantes est prolongée et non pas limitée, ceci dans l'intérêt d'un approvisionnement en électricité compétitif et favorable du point de vue écologique."

Source

H.R./C.P.

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