Installation innovante d'extraction d'uranium comme sous-produit

Une installation mobile des compagnies australienne UEQ (Uranium Equities Limited) et canadienne Cameco Corporation sera prochainement mise en service aux USA, installation destinée à démontrer la possibilité d'extraire l'uranium en tant que sous-produit de la fabrication d'engrais phosphatés.

19 avr. 2012

UEQ et Cameco commercialisent conjointement, dans le cadre d'un accord de coopération stratégique, le procédé dénommé PhosEnergy, lequel désigne une technologie d'extraction d'uranium comme sous-produit de la fabrication d'engrais phosphatés. Cameco détient 73% de cette technologie, UEQ 27%. Celle-ci confirme que le procédé a été testé avec succès dans l'installation pilote d'une usine américaine de production d'acide phosphorique et qu'il est considéré comme efficace. Les résultats de l'exploitation de démonstration ont permis de conclure que le procédé PhosEnergy engendrerait des coûts d'exploitation de quelque 20 à 25 dollars américains (CHF 18 à 23) la livre d'U3O8. Le taux de rendement atteindrait les 90%.

Selon UEQ, la phase d'exploitation de l'installation de démonstration durera entre 4 et 6 mois. L'objectif consiste à récolter des données pour l'élaboration d'une étude de faisabilité provisoire.

La stratégie de commercialisation se focalisera d'abord sur l'industrie américaine des engrais phosphatés, qui pourrait produire annuellement jusqu'à 6 millions de livres d'U3O8 (2300 t U) selon les estimations d'UEQ. On trouve les plus gros producteurs d'engrais phosphatés en Afrique du Nord, en Amérique du Nord et en Asie. UEQ estime qu'ils pourraient produire jusqu'à 20 millions de tonnes d'U3O8 (7700 t U) par an. Cameco et UEQ ont l'intention de conclure des accords commerciaux avec les producteurs de ces engrais, accords aux termes desquels les deux compagnies mettraient à disposition les dispositifs techniques d'extraction d'uranium à partir des phosphates ainsi que les capitaux nécessaires pour les installations techniques. Elles recevraient en échange l'uranium ainsi obtenu.

Source

M.A./P.V. d'après un communiqué de presse d'UEQ du 13 avril 2012

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