La Suède abrite la deuxième plus grosse mine d’uranium au monde
D’après l’entreprise canadienne d’exploration et de développement District Metals, la mine de Viken, dans la province suédoise de Jämtland, est la deuxième plus grosse mine d’uranium au monde. En plus de ses réserves d’uranium estimées à plus 4,3 milliards de tonnes, elle comprend également des métaux critiques stratégiques pour le tournant énergétique. Toutefois, son exploitation dépendra de la levée de l’interdiction de l’uranium en vigueur en Suède.

Le site de Viken se trouve dans la province suédoise de Jämtland et appartient entièrement à District Metals. «D'après les estimations actuelles [...] concernant les réserves supposées (inferred) et indiquées (indicated), la mine de Viken est officiellement la deuxième plus grosse mine d’uranium au monde, et elle compte également des quantités gigantesques de matières premières importantes et critiques qui jouent un rôle majeur dans le cadre du tournant énergétique», a souligné Garrett Ainsworth, CEO de District Metals.
D'après les dernières estimations publiées, la mine de Viken compte 4,3 milliards de tonnes de réserves supposées d’uranium d'une teneur moyenne de 161 ppm U3O8, ce qui correspond à environ 1,5 milliard de livres d’oxyde d’uranium (U₃O₈) ou près de 600'000 tonnes d’uranium métal. Concernant les réserves indiquées, elles s’élèvent à 456 milliards de tonnes d'une teneur en uranium moyenne de 175 ppm U3O8, ce qui correspond à environ 176 millions de livres d’oxyde d’uranium (U₃O₈) ou près de 68 tonnes d’uranium métal. D'après Distric Metals, ces estimations tiennent compte des résultats de 122 forages effectués sur le terrain de Viken par d’anciens exploitants entre 2006 et 2012. Outre de l’uranium, la mine de Viken héberge de nombreux métaux d’importance stratégique tels que le cuivre, le molybdène, le nickel, l’oxyde de vanadium et le zinc.
À ce jour, l’exploitation est bloquée en raison de l’interdiction d’exploration, d’exploitation et de traitement de l’uranium en vigueur en Suède depuis le 1er août 2018. En août 2023 déjà, la ministre suédoise du Climat, Romina Pourmokhtari, avait fait part de sa volonté de lever l’interdiction et, ce faisant, avait ouvert la voie à une capacité plus importante d’énergie nucléaire. En 2025, une proposition de loi permettant de lever l’interdiction sera soumise au Parlement. La mise en vigueur des nouvelles dispositions est prévue le 1er janvier 2026.
District Metals précise que pour permettre une utilisation rentable, la priorité doit être donnée dans un premier temps à un projet d'extraction à petite échelle afin de réduire les coûts d'investissement, de garantir l'acceptation sociétale, et d'optimiser les indicateurs économiques. «L’importance stratégique de la mine de Viken ne doit pas être sous-estimée, car il s’agit d’une réserve de minerais dont certains sont importants et critiques pour la Suède, l’Europe, et les autres pays du monde, et qui possède une empreinte carbone faible voire nulle», souligne Garrett Ainsworth. Une décision concernant la réalisation d’une étude de rentabilité préliminaire (Preliminary Economic Assessment) sera prise au quatrième trimestre 2025 – selon l’avancement de l’initiative légale sur la levée de l’interdiction de l’uranium.
Source
B.G./C.B. d’après un communiqué de presse de District Metals du 29 avril 2025
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