Le gouvernement bernois s’en tient à une sortie à moyen terme du nucléaire

Le Conseil-exécutif bernois a clairement indiqué dans sa réponse à une motion de la fraction bourgeoise du Grand conseil qu’un remplacement de la centrale nucléaire de Mühleberg était en contradiction avec la stratégie énergétique cantonale. Mais le dernier mot restera finalement à l’électeur qui devra approuver ou refuser ce remplacement.

17 mai 2010

La motion présentée le 16 novembre 2009 «Le canton de Berne approuve la demande générale d’autorisation de remplacement de la centrale nucléaire de Mühleberg» oblige le Conseil-exécutif du canton de Berne à présenter au Grand conseil un avis destiné aux autorités fédérales, dans lequel le canton de Berne déclare une attitude positive concernant la demande de remplacement de la centrale nucléaire de Mühleberg. Les signataires de la motion de l’UDC, du PBD, du PRD et de l’UDF précisent les modalités d’orientation de l’avis à rendre. Ils écrivent notamment que le canton de Berne se devait d’approuver le remplacement de Mühleberg «notamment du fait de son importance économique locale». Des investissements de 6 milliards de francs, de nombreux emplois ainsi que des recettes fiscales «doivent être pris en compte pour le site économique de Berne».

Centrale nucléaire non, votation populaire oui

Le Conseil-exécutif bernois a refusé la motion le 28 avril 2010. Selon les termes de la réponse, «un remplacement de la centrale nucléaire de Mühleberg serait en contradiction totale avec la stratégie énergétique cantonale définie en 2006. Or cette dernière prévoit une sortie à moyen terme du nucléaire.» Le Conseil-exécutif approuve toutefois la demande du Grand conseil d’organiser une votation populaire sur le remplacement de Mühleberg.

La Confédération demandera en effet aux cantons au début de l’année 2011 de rendre leur avis sur les demandes générales d’autorisation de construction de nouvelles centrales nucléaires sur les sites de Beznau, de Gösgen et de Mühleberg. Les cantons disposeront alors de trois mois pour se prononcer. Le 23 avril 2010, le canton de Berne a déjà demandé une prolongation d’au moins trois mois de ce délai.

Source

D.S./P.C. d’après un communiqué de presse de canton de Berne du 23 avril, et la motion Flück [PRD, Brienz, 0632] du 28 avril 2010

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