Première demande d’exploitation minière aux USA depuis 20 ans

Pour Dale E. Klein, président de la NRC, cette demande est un nouveau signal, après les premières requêtes d'autorisation de nouvelles centrales, de la renaissance du nucléaire aux Etats-Unis. D'autres exploitants de mines d'uranium existantes auraient par ailleurs manifesté leur intention de reprendre l'exploitation de ces mines ou de les agrandir. La NRC escompte recevoir une quinzaine de telles demandes dans les trois années à venir.

Lixiviation in situ de 2200 tonnes d'uranium

Energy Metals Corp. appartient à l'entreprise canadienne Energy Metals de Vancouver. Elle projette d'extraire de l'uranium de Moore Ranch par lixiviation in situ. Le gisement d'uranium fait partie du Powder River Basin. Il a été exploré à partit des années 70 jusqu'au milieu des années 80 par la Conoco Minerals Corp. Les réserves prouvées sont supérieures à 2200 tonnes de métal d'uranium, avec une teneur moyenne de 0,1%. Le gisement est encastré entre des couches d'argile et se prête bien à l'exploitation par la technique in situ : un réseau de forages entre lesquels de l'eau circule permet d'isoler l'uranium du minerai et de le transporter à la surface.

Etant donné que cette technique provoque le relâchement d'autres métaux et minéraux, l'exploitation du gisement exige une autorisation spéciale supplémentaire de l'Environmental Protection Agency. L'eau souterraine ne sera pas potable tout au long du fonctionnement de la mine, et après l'arrêt de l'extraction d'uranium, Energy Metals devra ramener les valeurs de l'eau souterraine au niveau qu'elle avait avant le démarrage de l'exploitation.