USA: nouvelle directive de la NRC sur la protection contre les chutes d’avion

La Commission américaine de la réglementation nucléaire NRC a publié la dernière version de sa directive de conception relative à la protection des nouveaux réacteurs contre la chute de gros porteurs civils.

5 mars 2009

Comme l'a souligné la NRC lors de la publication de sa nouvelle directive définitive, celle-ci est le résultat des événements tragiques du 11 septembre 2001. Avant cette date, la chute d'un avion de transport civil sur une centrale nucléaire paraissait si invraisemblable aux Etats-Unis que la NRC n'exigeait aucune mesure de protection particulière contre ce risque et considérait que les dispositions générales de sécurité étaient suffisantes. Suite aux enseignements tirés des attaques terroristes du 11 septembre, la NRC a édicté tout d'abord une directive sur les installations nucléaires existantes dont le but était d'atténuer les conséquences d'explosions et d'incendies après une chute d'avion notamment. En perspective de l'autorisation de nouvelles centrales nucléaires, la NRC a exigé depuis cette date, en plus des mesures de précaution citées, une prise en considération particulière, dans le cadre de la conception, de la chute d'un gros porteur: l'objectif visé est de garantir le refroidissement du réacteur et de la piscine de stockage du combustible, ainsi que l'intégrité du réacteur, si un tel événement se produisait. La publication de la «Final NRC Rule» résume ces exigences.

Mesures de protection suffisantes pour les centrales nucléaires existantes

Tout de suite après les événements du 11 septembre, l'Electric Power Research Institute a analysé, à la demande du Département américain de l'énergie, si la protection des centrales nucléaires actuelles contre des impacts extérieurs tels que des cyclones ou des séismes était suffisante même en cas de chute sur la centrale d'un gros porteur civil. L'étude est parvenue à la conclusion que si un tel événement se produisait, il faudrait certes compter avec des dégâts importants et une longue interruption de production, mais la protection de l'homme et de l'environnement resterait garantie.

En Europe, en Allemagne et en Suisse plus particulièrement, pays où le trafic aérien civil à proximité d'installations nucléaires est en général plus dense que près de la plupart des sites américains, les autorités de sûreté nucléaire ont exigé dès les années 1970 des mesures de protection particulières contre les chutes d'avion. Le contrôle effectué après le 11 septembre 2001 a montré que ces mesures seraient suffisantes même en cas d'attaques aériennes terroristes.

Source

P.B./C.P. d’après US NRC, News 09-039, 17 février 2009

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