Corée du Sud: marche arrière concernant la sortie du nucléaire

Le gouvernement sud-coréen a esquissé une nouvelle politique énergétique qui prévoit que la part du nucléaire dans le mix du pays s’établira à 30%, au moins, d’ici à 2030. Par ailleurs, la construction des réacteurs 3 et 4 de la centrale nucléaire de Shin Hanul sera reprise après avoir été suspendue en 2017 en raison d’incertitudes quant à la politique du gouvernement en matière de construction de nouveaux réacteurs.

8 juil. 2022
Yoon Suk-yeol, le président sud-coréen
Yoon Suk-yeol, président sud-coréen depuis début mai 2022, honore sa promesse électorale concernant l’énergie nucléaire: une nouvelle politique énergétique en ce sens a été adoptée le 5 juillet 2022.
Source: Office of the President

La part du nucléaire dans le mix électrique sud-coréen s’établira à 30%, au moins, d’ici à 2030. Le ministère de l’Industrie sud-coréen (MOTIE) a déclaré le 5 juillet 2022 que cet objectif pourra être atteint à condition que la construction des tranches APR1400 Shin-Hanul 3 et 4 soit relancée et que l’exploitation des réacteurs actuels soit poursuivie. Ces deux mesures s’inscrivent dans les efforts déployés pour augmenter la sécurité de l’approvisionnement énergétique du pays et atteindre les objectifs de neutralité climatique.

La nouvelle politique énergétique du pays vise également à renforcer les exportations et à faire de celles-ci un moteur de croissance. L’objectif est d’exporter dix tranches nucléaires d’ici à 2030 et de développer un petit réacteur modulaire (SMR) indigène. Le gouvernement souhaite ainsi faire renaître l'énergie nucléaire grâce à une acquisition de projet anticipée.

Les objectifs de l'approvisionnement grâce aux énergies renouvelables doivent être redéfinis «en prenant en compte des conditions d’approvisionnement rationnelles et réalistes». Le gouvernement estime que le rapport spécifique entre les différentes sources d’énergie telles que le solaire et l’éolien offshore doit être défini afin d'aboutir à un résultat optimal.

Par ailleurs, la sortie du charbon de la Corée du Sud doit se dérouler «de manière rationnelle», autrement dit: «en tenant compte de la situation de l’offre et de la demande mais aussi de l'état du système». Concernant le recours à des sources d’énergie pauvres en carbone, il convient de prendre en considération les avancées technologiques.

Le plan énergétique a été autorisé lors d’une séance ministérielle en présence du président Yoon Suk-yeol le 5 juillet 2022.

La Corée du Sud s’est engagée à réduire de 40% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à leur niveau de 2018 et à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.

Source

M.A./C.B. d’après un communiqué de MOTIE du 5 juillet 2022

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