Garantie de prêt pour l’Usec: le DOE accorde une deuxième chance

Le DOE considérait que la technique de centrifugation de l’Usec n’était pas encore au point et c’est par cet argument qu’elle a justifié le 28 juillet 2009 son refus de donner une suite favorable à la demande d’octroi d’une garantie de prêt. John K. Welch, CEO de l’USEC, a démenti cette affirmation le 29 juillet. Les centrifugeuses de l’ACP ont déjà fonctionné pendant plus de 235’000 heures et ont démontré leur maturité pour un passage à la mise en service commerciale, a-t-il souligné. La décision de la NRC contraint l’USEC à faire les premiers pas pour mettre un terme au projet, avait souligné avec déception John K. Welch en présence des médias. Le même jour, l’USEC s’est aussi adressée par lettre au Président américain Barack Obama en lui rappelant la promesse qu’il avait faite dans l’Ohio pendant sa campagne électorale, à savoir de soutenir cette demande de garantie de prêt.

Le DOE et l’USEC sont maintenant convenus le 4 août de repousser l’examen définitif de la requête de garantie de prêt. Avant cet examen, le projet doit franchir des étapes techniques et financières spécifiques qui ne sont pas précisées davantage dans le communiqué de presse. L’USEC doit aussi démontrer que la technologie de la centrifugation a atteint sa pleine maturité. Pour les deux parties, les prochaines étapes devraient prendre six mois environ. Puis le DOE prendra à nouveau une décision sur la requête.

L’ACP en construction depuis plus de deux ans

La construction de l’ACP a commencé fin mai 2007 après que l’USEC ait obtenu le permis de construire et l’autorisation d’exploitation. Les premiers essais des centrifugeuses ont été effectués avec succès fin août 2007. La mise en service industriel de premières cascades de centrifugeuses était donc prévue pour cette année.

Deux installations d’enrichissement en concurrence

Dans la course pour obtenir la garantie de prêt, d’un montant total de 2 milliards de dollars (2,16 milliards de francs), l’ACP se trouve en concurrence avec l’installation d’enrichissement Eagle Rock de l’entreprise américaine Areva Enrichment Services, une filiale du groupe français Areva.