Kashiwazaki-Kariwa: vaste inspection en cours

L’inspection approfondie dont font l’objet toutes les installations et l’ensemble des systèmes de la centrale nucléaire japonaise de Kashiwazaki-Kariwa suite au séisme du 16 juillet 2007 progresse selon le programme convenu entre l’exploitante, la Tokyo Electric Power Company (Tepco), et l’autorité de sûreté, la Nuclear and Industrial Safety Agency (Nisa). Comme le constate la Tepco dans ses rapports intermédiaires périodiques, aucun dégât important n’a été détecté jusqu’à présent. La remise en service n’est pas attendue avant 2008.

21 oct. 2007

Le tremblement de terre de Niigata Chuetsu oki a soumis les sept tranches nucléaires à eau bouillante de la Tepco, dont l'âge varie entre 10 et 22 ans, à des sollicitations bien supérieures aux limites de dimensionnement. La sûreté n'en a pas moins été garantie en tout temps, comme l'a confirmé une équipe d'experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique après une visite sur place. La remise en service des installations n'entrera toutefois en ligne de compte qu'après inspection de tous les systèmes et équipements. Cette inspection se déroule conformément au programme que la Tepco a élaboré selon les directives de la Nisa. Les inspecteurs de la Nisa surveillent sur place ces travaux d'inspection, qui comprennent plusieurs phases. Les dégâts constatés sont réparés au fur et à mesure dans la mesure du possible.

Aucune découverte de dégâts majeurs

Le programme d'inspection accorde la priorité aux tranches 1 à 7. En ce qui concerne la tranche 1, les phases I et II du contrôle des cuves sont achevées. D'après les résultats des inspections, les internes du réacteur - jupe du cœur, brides et séchage de la vapeur compris - ne présentent aucun endommagement. Les travaux d'inspection de la tranche 7 ont commencé. La phase III du contrôle de la cuve, à savoir l'inspection visuelle du fond de la cuve, est prévue pour novembre en ce qui concerne la tranche 1. L'inspection définitive des grues des portiques dans les bâtiments des réacteurs, des voies d'évacuation des rejets gazeux et des transformateurs de puissance est achevée. La Tepco a dû retourner chez le fabricant deux de ces transformateurs pour réparation.

En plus des dégâts déjà notifiés, la Tepco a annoncé entre temps des fissures dans la conduite des rejets gazeux de la tranche 1, des éraflures dans la piscine de stockage du combustible de la tranche 7, ainsi que des endommagements du béton dans les canaux des collecteurs des tranches 6 et 7. Viennent s'ajouter quelque 3000 anomalies. Aucun dégât majeur n'a par contre été détecté jusqu'à présent, ni sur les assemblages combustibles, ni sur les parties de cuves déjà contrôlées.

L'inspection s'étendra jusque pendant le premier trimestre de 2008. Si aucun nouveau dégât important n'est détecté, et dès que les réparations seront achevées, la Tepco présentera à la Nisa une demande d'autorisation de remise en service de la centrale, une tranche après l'autre.

Recherches géologiques et sismiques de grande ampleur

Dès 2006, donc encore avant le tremblement de terre de Niigata Chuetsu oki, les autorités japonaises avaient exigé un examen de la sûreté sismique de toutes les installations nucléaires. Après le 16 juillet 2007, ce programme a pris un caractère de première priorité. La Tepco a ordonné par ailleurs une étude d'ingénierie sur les répercussions qu'auraient pu exercer sur ses autres centrales nucléaires des accélérations au sol telles que celles qui se sont produites à Kashiwazaki-Kariwa. Les résultats de cette étude sont maintenant disponibles. D'après ceux-ci, les fonctions de sûreté essentielles «Contrôle de la réactivité», «Refroidissement» et «Confinement» seraient aussi restées assurées dans les tranches à eau bouillante de Fukushima-Daiichi et de Fukushima-Daini après un tel tremblement de terre.

La Tepco a par ailleurs lancé des recherches géologiques sur le site de Kashiwazaki-Kariwa. Leur objectif est d'analyser en détail l'hypothèse selon laquelle les lignes de faille connues au nord du site et au large de la côte pourraient s'étendre dans le sous-sol jusqu'à la centrale nucléaire. Le programme prévoit 31 forages d'essai jusqu'à une profondeur de 300 m et quatre autres jusqu'à une profondeur de 300 à 1300 m sur le site, ainsi que des mesures de réflexion sismique avec ébranlement artificiel du sol dans toute la région. Les travaux sur le terrain devraient s'achever fin mars 2008.

Source

P.B./C.P. d’après des communiqués de presse du Japan Nuclear Technology Institute du 19 septembre, de la Nisa du 4 octobre et de Tepco des 13, 20 et 27 septembre 2007

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