Démantèlement

L’entreprise allemande Nukem Technologies a conçu une installation automatisée pour le traitement des déchets de faible à moyenne radioactivité provenant de centrales nucléaires en exploitation ou en cours de démantèlement. La technique développée permet le stockage durable des déchets sous une forme appropriée, par incorporation dans une matrice cimentaire, dans un fût en acier.

Depuis le 1^er septembre 20, il n’y a plus d’assemblages combustibles à la centrale nucléaire de Mühleberg (CNM). D’après BKW, cet important jalon de la désaffectation a été atteint 16 mois avant l’échéance qui avait été fixée en 2015.

Le 20 décembre 2022, PreussenElektra a obtenu du ministère bavarois de l’Environnement et de la protection des consommateurs (StMUV) la seconde et dernière autorisation dans le cadre du démantèlement de la centrale nucléaire de Grafenrheinfeld. Au cours de la première phase les assemblages combustibles usés avaient été retirés de l’installation jusqu’à mi-décembre 2020. La centrale a été arrêtée en 2015 dans le cadre de la sortie accélérée du nucléaire du pays.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a lancé une initiative mondiale destinée à renforcer le rôle des technologies nouvelles et émergentes dans le domaine de la désaffectation d’installations nucléaires.

À la centrale nucléaire de Mühleberg (KKM), la première des trois phases de désaffectation suit son cours. Le transport des assemblages combustibles vers le centre de stockage intermédiaire (Zwilag) de Würenlingen a débuté comme prévu au printemps 2022 et durera environ deux ans. Les travaux suivant leur cours, l’exploitante de la KKM, BKW, a pu remettre à l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) une demande pour la deuxième phase de la désaffectation fin juin 2022.

PreussenElektra GmbH a reçu du ministère bavarois de l’Environnement et de la Protection des consommateurs la deuxième et dernière autorisation de démantèlement de la tranche 1 de la centrale nucléaire d’Isar.

En tant qu’autorité de surveillance compétente, le ministère de l’Environnement, du Climat et de l’Énergie du Bade-Wurtemberg a délivré à l’exploitante EnBW l’autorisation de désaffectation et de démantèlement pour le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Neckarwestheim. La durée totale des travaux est estimée entre dix et quinze ans.

Im Dans le nord de l'Écosse, Dounreay Site Restoration Limited (DSRL) assainit et démantèle le terrain du complexe nucléaire de Dounreay. Les déchets faiblement radioactifs issus de l’exploitation passée des installations et du démantèlement seront stockés définitivement dans deux bâtiments de surface. Les premiers conteneurs de déchets ont été scellés à l’aide d'un mortier spécial.

Des déchets hautement radioactifs issus du retraitement du combustible usé sont stockés à l’intérieur d’un silo en béton, dans des conteneurs en acier, sur le terrain du Laboratoire national de l’Idaho (INL). En raison du rayonnement élevé et de l’espace réduit à l’intérieur du silo, il est impossible de pénétrer dans l’installation. Des drones Elios-3, développés par l’entreprise suisse Flyability, interviennent ici dans le cadre des travaux préparatoires en vue de la désaffectation des installations et de la gestion sûre des déchets.

L’élimination des débris hautement radioactifs dans la centrale nucléaire japonaise de Fukushima-Daiichi est exigeante. Un matériel de simulation de l’Université de Sheffield doit permettre de fournir davantage d’informations sur la composition et les propriétés des débris d’assemblages combustibles. Des chercheurs de l’Institut Paul-Scherrer (PSI) ont étudié le matériel en question avec la Source de Lumière Suisse synchrotron (SLS).

Alimentés par les exploitants des installations nucléaires, le fonds de gestion des déchets radioactifs et le fonds de désaffectation pour les installations nucléaires se chiffraient à environ 8,245 milliards de francs (2021: 9,664 milliards). Telles sont les conclusions des rapports et comptes annuels 2022, approuvés par le Conseil fédéral le 7 septembre 2022.

Le 31 janvier 2023, l’exploitant Engie-Electrabel a définitivement déconnecté du réseau le réacteur à eau pressurisée de Tihange 2, au terme de 40 années d’exploitation. Tihange 2 est ainsi la deuxième des sept unités nucléaires belges, après Doel 3, à être mise à l’arrêt. Malgré les annonces relatives à la prolongation de dix ans de la durée de vie de Tihange 3 et Doel 4, la sortie du nucléaire en Belgique se heurte à une opposition croissante.

La société suédoise de gestion des déchets Svensk Kärnbränslehantering AB (SKB) est tenue de présenter tous les trois ans une nouvelle estimation des coûts liés au programme de gestion des déchets radioactifs suédois. Désormais, les coûts restants s’établissent à 124,1 milliards de couronnes suédoises (CHF 11 mia.).

Alimentés par les exploitants des installations nucléaires, le fonds de gestion des déchets radioactifs et le fonds de désaffectation pour les installations nucléaires se chiffraient à environ 9,664 milliards de francs (2021: 8,852 milliards). Telles sont les conclusions des rapports et comptes annuels 2021, approuvés par le Conseil fédéral le 7 septembre 2022.

L’exploitante EDF Energy a informé que la centrale nucléaire d’Hunterston-B, dans le North Ayrshire, en Écosse, était désormais arrêtée dans son intégralité depuis la mise hors service de Hunterston-B2 le 7 janvier 2022. Hunterston-B2 avait été mise à l’arrêt le 26 novembre 2021.