États-Unis: un accord entre Orano et Shine Technologies sur le retraitement des déchets nucléaires

L’accord conclu entre Orano USA – la filiale américaine du groupe français spécialisé dans le cycle du combustible Orano – et Shine est une première étape vers le retraitement et le recyclage sur le sol américain des assemblages combustibles usés issus de réacteurs à eau légère. Les États-Unis s’étaient lancés dans le recyclage du combustible usé dans les années 1960, avant de l’interrompre en 1972. La déclaration d’intention porte sur le développement d’une installation pilote aux États-Unis qui met en œuvre la technologie de recyclage développée par Shine. Le site d’implantation de l’installation devrait être annoncé fin 2024.

«D’une capacité de traitement de 100 tonnes de combustible par an, le pilote dont la mise en service est prévue au début des années 2030, permettra de valider le procédé innovant de recyclage, incluant les mesures de sûreté et de contrôle de non-prolifération.», a indiqué Orano dans son communiqué. L’installation pilote combinera la technologie éprouvée de séparation des matières nucléaires conçue par SHINE Technologies au savoir-faire opérationnel et technique mis en œuvre sur le site Orano de la Hague, en France. Shine souhaite mettre à profit son expérience dans les domaines de la planification, de l’homologation et de l’exploitation de son installation de production par Chrysalis d’isotopes médicaux à Janesville (Wisconsin). D’après les deux entreprises, cette collaboration permettra de réutiliser les ressources d’uranium dans le cadre de la fabrication de nouveaux combustibles destinés à des réacteurs actuels et futurs, et même de séparer les radioisotopes pour les utiliser dans le cadre d’applications industrielles et médicales. «Le retraitement des assemblages combustibles usés en produits utiles permettra de réduire considérablement le volume et la toxicité du matériel nucléaire restant en vue du stockage final», a précisé Shine concernant les autres avantages du retraitement.

D’après Orano, plus de 40’000 tonnes d’assemblages combustibles usés sont déjà retraitées dans l’usine de retraitement actuelle de La Hague. «Environ 96% de la matière valorisable (Uranium et Plutonium) contenue dans les combustibles usés peut être recyclée pour fabriquer de nouveaux combustibles comme le mox [mélange plutonium-uranium] et le RepU₂ [uranium de recyclage enrichi]. Les 4% restants sont constitués de déchets ultimes qui sont conditionnés et entreposés de façon sûre et stable sur le site de la Hague», a indiqué Orano, avant d’ajouter que 10% de l’électricité nucléaire produite en France provient de ces matières recyclées.

In der bestehenden Wiederaufarbeitungsanlage La Hague sind gemäss Orano bereits mehr als 40’000 Tonnen ausgediente Brennelemente wiederaufgearbeitet worden. «Etwa 96% des in ausgedienten Brennelementen enthaltenen Materials (rückgewinnbares Uran und Plutonium) kann zur Herstellung neuer Brennstoffe in Form von MOX [Uran-Plutonium-Mischoxid] und RepU [wiederaufbereitetes Uran] recycelt werden. Die verbleibenden 4% sind endgültiger Abfall, der konditioniert und in einem sicheren Zwischenlager am Standort La Hague gelagert wird», liess Orano verlauten und ergänzte, dass in Frankreich fast 10% des Atomstroms aus diesen recycelten Materialien erzeugt werde.